la vérité doit s'imposer (tonya)

Tonya Orlova

ne priez pas pour moi matka


giotefy

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Nom complet × Antonya Anatolievna Orlova Âge × Trente-trois ans, elle a passé les belles années d’une jeune femme. Date et lieu de naissance × Née à Moscou, dans l’ancienne capitale, le vingt février de l’année 1874. Statut marital ×  Célibataire, seule depuis des années, refusant même l’ombre d’un mariage. Occupation × Femme de chambre au Grand Hôtel d’Europe. Classe sociale × Prolétariat, le plus bas de l’échelle. Tchin × 14, elle n’est personne, invisible aux yeux des autres, ou du moins ceux qui importent. Groupe ×  Automne, une feuille volant au grès du vent, voulant se poser sans savoir où. Avatar × Gemma Arterton.

♕ Mémento
Le regard fixé au loin, cherchant un paysage qui n’apparaît que dans ses mémoires. La nostalgie des temps passés fait souvent surface, elle pense à des rêves d’enfances, de rires et de larmes d’innocences. A un moment où toutes les craintes sont écartées par la naïveté de la vie, d’une insouciance qui s’est perdue à travers les kilomètres. A Moscou, tout semblait si simple, entourée de sa mère et de ses sœurs, toutes entassées dans une maison qui tient à peine, dégueulant à moitié sur la rue. Elle est venue à la capitale, l’esprit vide de toute envie ou d’illusions. Chercher du travail c’était la priorité. Une priorité qui ne semble pas être partagé par ceux pour qui elle travaille. Ce n’est qu’un visage qu’on ne voit qu’à moitié, son face reste flou car son importance n’est que moindre. La demoiselle de l’ombre, qui astique, nettoie, lave et polie. Pour que toute la lumière du monde se reflète sur la noblesse déjà bien brillante. Le visage fermé et froid, elle ne vit que par automatisme. Elle s’occupe, s’affaire. Tout pour ne pas penser à la réalité dans laquelle elle évolue. Le bonheur ? Il s’est envolé sans qu’elle ne sache vraiment ce que c’était. Il lui manque quelque chose qu’elle n’a jamais connu. Comment est-ce possible ? La solitude la ronge et parfois la rage l’envahit, contre cette vie et cette esprit qui ne lui envoient que des ordres contraires. Crier et obéir. Vouloir et renoncer. Marie-toi, lui dit sa mère. Ainsi elle pourrait connaître l’étreinte, le partage d’une destinée. Pourtant, elle détourne le regard, de ces moustaches naissantes ; elle dérive sur des corsets, des boucles et des lèvres ourlées. Combien de fois a-t’elle rêvé de faire glisser ses paumes contre une peau poudrée ? Alors elle s’échappe, s’écarte. De la foule et de l’envie qui l’accompagne. Elle se tait, enferme ses fantasmes et ses idées, au loin dans un avenir qu’elle ne voit jamais. Partagée à jamais entre le maintenant et le peut-être.

♕ Entrevue
Bonjour, je me présente, Kostya Iakoupov, journaliste aux Nouvelles de Saint-Pétersbourg. Je rédige un article sur le quotidien des habitants de la cité, pouvez-vous m'accorder cette brève entrevue ?
Evidemment. J'ignore la raison de votre intérêt pour moi, mais tant que c'est de courte durée, je n'ai pas d'objection.

Tout d'abord, voulez-vous bien me parler un peu de vous ?
Mon nom est Antonya Orlova. Depuis mon enfance on m'appelle Tonya, j'ai vécu avec de nombreuses sœurs donc j'imagine que c'était plus facile à se souvenir. Je ne suis pas sur que de dévoiler mon âge soit très approprié, mais après tout je ne suis pas une lady, cela n'a d'importance pour personne.. A part vous apparemment.. J'ai trente-trois ans depuis peu. Je travailler comme femme de chambre au Grand Hotel d'Europe. Quant à ma situation, si ça ne vous dérange pas je n'en parlerais pas je doute que cela vous regarde.

Depuis quand vivez-vous à Saint-Pétersbourg, et que pensez-vous de la ville ?
Je suis arrivée dans la ville le lendemain de mes dix-huit ans. Ma mère a jugé bon que j'y aille pour mon avenir avait-elle dit à lépoque. Ce que j'en pense ? C'est une ville comme une autre, je suppose ? Des gens, du travail, des lois. Rien de nouveau..

Pouvez-vous me raconter une journée ordinaire pour vous, votre quotidien ?
C'est simple. Je me réveille, je vais jusqu'à l’hôtel à pied, je fais mon travail, je rentre et je dors. Quoi ? Vous vous attendiez à mieux ? Il ne fallait pas m'interroger dans ces cas-là, je vous l'ai dit ma vie n'a rien d’intéressant..

Avez-vous beaucoup d'amis à Saint-Pétersbourg ? Des personnes qui vous sont hostiles, peut-être ?
Hm, c'est le nouveau travail des journalistes de poser des questions indiscrètes ? Pardon, euh.. J'ai quelques amis, quelques connaissances, rien de plus. Comme le reste du monde j'imagine. .

Pratiquez-vous des activités, avez-vous des loisirs ?
Je n'ai pas vraiment le temps pour tout cela. J'ai un travail très prenant et peu d'horaires à consacrer à moi-même. J'aimais aller regarder les courses hippiques, mon père travaillait dans une écurie à Moscou avant... cela fait longtemps que je n'y suis pas allé. Sinon je suppose que j'aime assez assister aux bals. Enfin.. les regarder évidemment, je n'ai pas la prétention d'être invité à de telles événements, mais les danses organisés à l’hôtel sont toujours magnifique à regarder.

Parlons politique désormais. Quel est votre avis sur la situation actuelle du pays ?
Je n'ai pas d'avis. Je n'ai pas d'avis à avoir, je ne fais pas partie de la cour du Tsar ni de ses ministres. Si vous avez des questions à ce sujet je vous conseille de les poser aux personnes qui peuvent y répondre. Ne prétendez pas que les gens comme moi peuvent vous donner une réponse honnête sans répercutions, j'aimerais garder mon travail.

Enfin, diriez-vous que vous êtes heureux/se, aujourd'hui, à Saint-Pétersbourg ?
Je.. Je suppose oui. Je n'ai pas à me plaindre. J'ai un endroit où dormir et un travail. C'est ce qui importe.. non ?

♕ Carte blanche

Saint-Pétersbourg, 14 rue Place Sennaya, le 20 avril 1907.

Ma chère matka,
J'espère que cette lettre te trouveras en bonne santé, l'hiver a été rude ici et j'ose espérer que ta santé s'est amélioré depuis ta dernière lettre. Je ne fais que penser à toi à chaque fois que j'admire les reliefs dorées des palais. Je sais que tu aurais aimé les voir en personne, tu saurais mieux les apprécier que moi. Je ne souhaite pas me quereller avec toi et je sais que tu ne veux que mon bonheur, mais je ne suis pas prête à me marier. Je regrette devoir perdre cette précieuse lettre en répétant ces mots. Je sais que les événements de l'année passée t'inquiètent, mais je ne suis pas sur que de me marier sera gage de sûreté.
Je t'envoie toute ma tendresse à travers ces quelques phrases,
ta fille, Antonya.

♕ Mascarade

J'me présente, je m'appelle : Vanessa, j'ai la vingtaine et je suis tombé amoureuse du forum ! Ça fait un moment que j'étais en pause du monde rpg mais je suis ravie d'être tombé sur cette perle.   Comment as-tu connu le forum ? Grâce à la pub sur Bazzart Habitudes de jeu : Je viens quotidiennement sauf exception, quand aux fréquences des réponses et à la longueur, ça dépend entièrement de mon inspiration, du contexte, etc; même si je réponds assez vite en général. Mot de la fin : (je vous déteste pour m'avoir mis la chanson en tête ffff )