Assumer ou s’enfuir, avouer ou mentir, être soi-même ou faire semblant.

ivan nazarov

hopelessly devoted (to you)


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Nom complet × Ivan Igorevitch Nazarov Age × 27 Date et lieu de naissance × 3 Janvier 1880 à Saint Pétersbourg Statut marital × Promesse déchue Occupation × Soldat (spécialité : statisticien) Classe sociale × Armée Tchin × 4 Groupe ×  Automne Avatar × James Norton

♕ Mémento
Ivan n’a toujours connu que Saint-Pétersbourg. La cité n’a pas de secrets pour lui. Ses parents habitent depuis toujours une belle maison près du Jardin d’été, dans le Triangle d’or. La cellule familiale d’Ivan représente à peu près tout ce qu’il connait sur Terre. Pas besoin d’aller voir ailleurs quand vous vivez confortablement en adéquation avec votre environnement. Issu d’une famille noble, Ivan est le dernier né d’une lignée de soldats. Patriote, son père a toujours transmis à ses deux fils un profond respect pour l’autorité de l’empire. Ce respect, Ivan l’a appliqué non sans y insuffler une part de critique qu’il a toujours gardé pour lui. Le jeune homme est un littéraire, il a grandi en pensant qu’il serait le plus grand écrivain de tous les temps mais la réalité du cadre qui lui était imposé l’a ramené, dès l’adolescence, à une carrière promise en uniforme. Oleg, son frère de 7 ans son ainé, était un modèle pour lui, malgré la nature distante de leur relation. Oleg était un soldat gradé, sans cesse en vadrouille, en mission, en déplacements dans des pays lointains. A chaque fois qu’il revenait à la maison, il apportait un souvenir à son petit frère et passait ses soirées de liberté à lui raconter ses aventures dans des contrées lointaines. Ivan était admiratif de la vie de son frère et était tiraillé dès le plus jeune âge entre sa destinée mêlant respect et voyages ; et sa nature calme et posée qui le pousserait à rester chez lui, dans sa ville, à décrire avec ses mains ce qu’il voyait avec ses yeux. Deux modes de vie qui tiraient chacun de leur côté les aspirations d’Ivan. Pas étonnant donc qu’Ivan ait du mal à trouver sa place dans la cellule familiale comme dans la société. Le compromis trouvé avec lui même fut de suivre des études en rapport avec la ligne tracée par son paternel, tout en choisissant ensuite son point de chute, une fois l’apprentissage terminé. C’est ainsi qu’il se forma aux statistiques, car si Ivan est un féru de lettres, il a toujours possédé l’aisance des chiffres. Et les nouveaux outils apparus au fil des années finirent par le passionner jusqu’à se spécialiser dans le traitement des données au service de l’armée.

Son tiraillement existentiel s’exprime aussi par la douleur mélancolique de ses sentiments envers Polina Leonidova. Promise à son coeur depuis l’âge de 15 ans (elle en avait 11), Polina a toujours été au centre de ses choix. Il lui cédait tout par amour y compris le partage de ses aventures incognito dans les rues de la cité. Il a toujours aimé la malice de Polina même si la facette plus cachée et secrète de sa promise l’a toujours effrayé. Néanmoins, il n’a jamais fait de doute dans son coeur que Polina serait sa femme. Lors de l’annonce par les parents de leurs fiançailles programmées, Ivan fut une nouvelle fois tiraillé de toutes parts. Certes, la finalité était celle qu’il avait toujours envisagé, mais n’était-ce pas à lui de prendre ses propres décisions ? Emasculé alors qu’il se sentait pleinement adulte (23 ans), Ivan avala sa fierté et se focalisa sur l’essentiel : il allait se marier avec Polina. Sa Polina. C’est pourtant 3 ans auparavant, en 1900, que sa vie bascula indirectement. Oleg faisait partie des 4300 soldats envoyés en Chine pour la bataille de Pékin lors de la révolte des Boxers. Il n’en revint jamais. Porté disparu pendant 3 ans, sa mort fut annoncée (mais gardée secrète) dans la foulée de ses fiançailles avec Polina. Accablé, Ivan compris qu’il lui serait impossible de trouver le bonheur. Son modèle venait de s’effondrer mais il ne devait en toucher mot à personne car la mort de son frère s’était produite dans d’étranges circonstances (il apprit plus tard les soupçons de trahison que l’on tenta de camoufler par une disparition accidentelle). Le voilà à 23 ans et quelques mois, entièrement déchiré. Ivan garde en lui le souvenir maudit de cette soirée où, prit dans un tourbillon de tristesse alourdie par un mortel sens des responsabilités, il prit la décision de s’en aller. Il devait rétablir l’honneur de sa famille, et si son père ne lui a jamais demandé explicitement, il se devait de reprendre directement le flambeau de la lignée, déchirée à jamais et laissée vide par l’absence terrible d’Oleg. Après tout, Polina et lui se connaissaient depuis petit. Ils pourraient attendre encore un peu de sceller à jamais leur union. Il allait laver l’honneur de sa famille d’abord, nettoyer sa colère enfouie par la haine de l’ennemi ; et sa femme l’attendrait à son retour. Ils auraient eu une belle vie malgré les drames et les secrets. Jamais il ne l’aurait imaginé prononcer ces quelques mots : « Je ne suis pas cette femme-là ». Depuis, Ivan marche dans les pas d’un autre, suit les traces d’un fantôme qu’il ne connait pas. Trainant sa silhouette d’homme déchiré, coupé en deux, porté par le vent de la trahison, brisé de l’intérieur.

♕ Entrevue
Bonjour, je me présente, Kostya Iakoupov, journaliste aux Nouvelles de Saint-Pétersbourg. Je rédige un article sur le quotidien des habitants de la cité, pouvez-vous m'accorder cette brève entrevue ?
Allez-y.

Tout d'abord, voulez-vous bien me parler un peu de vous ?
Si ça vous arrange. Par contre, vos informations, où vont-elles au juste ? (...) Au journal, comment vous dites ? (...) Très bien.

Alors je me nomme Ivan Nazarov, j'ai 27 ans, je suis dans la garde rapprochée du Tsar depuis mon retour de combat. J'étais, voyez-vous, impliqué dans le conflit avec l'empire japonais. Avant cela j'étais statisticien pour l'armée. Mon père était un haut gradé et mon frère...également.

Depuis quand vivez-vous à Saint-Pétersbourg, et que pensez-vous de la ville ?
J'ai toujours vécu ici. C'est une ville formidable, magnifique. J'y ai vécu les plus beaux moments de ma vie et (...) pardon, oui, j'y ai vécu les plus beaux moments, rencontré les plus belles...personnes. Depuis mon retour, disons que je revis, j'observe plus intensément ce qui me paraissait arraché à l'intérieur de moi lorsque j'en étais loin. Je...profite, disons. Du mieux que je peux.

Pouvez-vous me raconter une journée ordinaire pour vous, votre quotidien ?
Je ne pourrais pas répondre à votre question sans entrer dans les détails du quotidien du Tsar. Prochaine question ?

Avez-vous beaucoup d'amis à Saint-Pétersbourg ? Des personnes qui vous sont hostiles, peut-être ?
Je suis un homme plutôt solitaire. Autrefois (...) Disons que ma vie n'avait pas la même saveur. J'aimais m'entourer de gens beaux, de gens intéréssants. J'aimais le beau. Vous allez me prendre pour quelqu'un de sinistre. Disons seulement que je n'ai plus le même gout sur le bout de ma langue quand je prends mon café le matin. Tout parait plus...non plus sombre, mais plus flou. Moins perceptible. Ma vie était claire comme de l'eau de roche, autrefois. Mais pour répondre à votre question, non, je n'ai pas d'ennemis, si ce n'est les pourfendeurs de la vérité.

Pratiquez-vous des activités, avez-vous des loisirs ?
Je suis dans l'obligation d'entretenir mon corps. Je pratique de la marche, de la course, pour réussir à tenir le rythme, au quotidien. Les jeux de ballon m'amusent, même si je suis plus cérébral que technicien. J'aime les échecs. Mais ce que j'aime avant tout, c'est lire. Me perdre dans les pages d'un bon livre. Je vais encore céder à la nostalgie mais autrefois, j'écrivais. Beaucoup. Et pas trop mal, ma foi. Les temps ont changé.

Parlons politique désormais. Quel est votre avis sur la situation actuelle du pays ?
Je ne peux malheureusement pas m'épancher sur ce sujet, je fais partie de la garde rapprochée du Tsar, j'ai donc un rapport très personnel et confidentiel à la politique. Disons seulement que je suis en accord avec ceci : il faut se battre pour ses idées. Jusqu'au bout.

Enfin, diriez-vous que vous êtes heureux/se, aujourd'hui, à Saint-Pétersbourg ?
Qu'est-ce que c'est être heureux ? Le bonheur, ça n'existe pas. Etre en paix avec soi-même est la chose la plus essentielle, et c'est vers cela que je tends. Irrémédiablement.

♕ Carte blanche

Spoiler:

L’onde des remords vibre sous mes yeux et je pleure. Saint Pétersbourg est resté intacte. Pas moi. Je plie le papier que je range dans l’intérieur de ma veste. Près du coeur.

♕ Mascarade

J'me présente, je m'appelle : Alex, 30 ans, éternel étudiant, et je suis sur les forums depuis l'an 13 avant JC (à peu de choses près).   Comment as-tu connu le forum ? Maud   Habitudes de jeu : Très ouvert aux différents scénarios de jeu et je réponds dès que je suis dans la capacité intellectuelle de le faire.   Mot de la fin : Pas un mot, un smiley :