SITUATION POLITIQUE ♕ la russie impériale en 1907

situation politique

la russie en 1907

Régime politique
Depuis 1721 et le règne de Pierre Ier, la Russie est un Empire. Plus spécifiquement, il s'agit d'une monarchie autocratique, c'est-à-dire que tout le pouvoir est concentré en un individu régnant : le Tsar, dont la dénomination officielle est Imperator depuis l'occidentalisation du régime. Il est issu de la dynastie des Romanov, régnant sur la Russie depuis le XVIIème siècle. En 1907, le Tsar régnant est Nicolas II, entouré de son épouse Alexandra et leurs enfants.

Le gouvernement se compose de deux assemblées : un Conseil de l'empire composé de proches conseillers du Tsar, sans rôle décisionnel, et la toute récente Douma, assemblée législative, créée en 1906, suite aux événements révolutionnaires du Dimanche Rouge.

La Russie est administrativement divisée en 81 gouvernements, dirigées par des gouverneurs généraux. On parle ainsi de Gouvernement de Saint-Pétersbourg pour désigner la division territoriale correspondant à la ville.

Les chamboulements révolutionnaires
Le système monarchique se fissure, et l'opposition montante se fait de plus en plus entendre. La révolution industrielle, l'abolition du servage et l'essor urbain sont autant d'éléments accentuant les clivages de classes et ébranlant l'ordre social si cher à l'Ancienne Russie. Deux partis d'opposition se distinguent : les socialistes-révolutionnaires et les sociaux démocrates.

En 1905, une révolution éclate, atteignant son point d'orgue le 22 janvier 1905 : lors d'une manifestation, les forces de l'ordre agissent sur ordre du Tsar, donnant lieu à ce que l'on appelle le Dimanche Rouge. La Douma mentionnée plus tôt est créée suite à cet événement.

Dès lors, les ouvriers s'organisent en Soviets, conseils comparables à des syndicats, organisant grèves et manifestations. Leur rôle prend cependant de plus en plus d'ampleur politiquement, menés par des révolutionnaires souvent instruits et s'alliant aux partis révolutionnaires. La répression est dure, mais les mouvements existants ne cessent de croître et des nouveaux de se créer (organisations bolchéviks, anarchistes, féministes...) Plus que jamais, la société russe est divisée entre conservateurs et soutiens des rebelles.