Merci de privilégier les personnages n'étant pas issus de la noblesse

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 QUOTIDIEN ♕ vivre en Russie en 1907

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Le Tsar
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MessageSujet: QUOTIDIEN ♕ vivre en Russie en 1907   QUOTIDIEN ♕ vivre en Russie en 1907 EmptySam 18 Mai - 17:44

LE QUOTIDIEN

vivre en russie en 1907


Nous vous proposons ici un aperçu des différents aspects de la vie quotidienne à Saint-Pétersbourg : habitudes, mode, loisirs ou encore croyances... Bien sûr, nul besoin de l'apprendre par cœur, mais n'hésitez pas à vous en servir pour introduire des éléments historiques dans vos personnages et vos RPs.

Quelques lois en vigueur
Impossible bien sûr d'énumérer l'ensemble des lois qui régissent la vie dans l'Empire Russe en 1907. Revenons néanmoins sur quelques aspects de la législation, passée ou en vigueur.

Le servage a été aboli en 1861, provoquant la libération de 23 millions de paysans. S'en suit une migration massive des campagnes vers les villes, les anciens serfs cherchant des emplois en tant qu'ouvriers.
Un comité de censure a été actif jusqu'en 1906, officiellement aboli suite au Dimanche Rouge, bien que le gouvernement, via le Ministère de l'Instruction Publique, exerce toujours un droit de regard sur toutes les publications diffusées au sein de l'Empire.
La lutte pour l'égalité est plus que jamais d'actualité ; en effet, les femmes n'ont pas encore le droit de vote, et des mouvements se forment pour l'obtenir.
Enfin, les châtiments corporels sont encore en vigueur, notamment la flagellation. Les criminels peuvent également être envoyés au bagne à vie, en Sibérie.

Croyances et religion
Les russes sont majoritairement de religion Chrétienne Orthodoxe. En 1721, l’Eglise Orthodoxe de Russie est devenue une institution collégiale (l’équivalent d’un ministère), appelé le Saint Synode et dirigé par le haut-procureur nommé directement par le Tsar. On compte six cathédrales principales à Saint-Pétersbourg. Au début du XXème siècle, même si les gens continuent à aller à l’église, le “startchetsvo” qui veut dire guidance spirituelle, est de plus en plus pratiquée. On préfère se tourner vers une spiritualité personnelle, plus authentique et plus ancrée dans la durée. Les autres religions commencent tout juste à être tolérées. Elles sont dite “étrangères”. Cependant, les “schismatiques”, autrement dit, les vieilles religions russes et les sectes sont fortement brimées et sont hors-la-loi. Chaque religion est cloisonnée, il est très mal vu voire interdit d’en changer.
Dans certaines contrées, on guérit encore avec des plantes, et on ne jure que par la prière pour sauver les malades.

Loisirs
Les loisirs sont majoritairement réservés aux Nobles, qui ne travaillent pas et ont donc le temps de se dédier à d'autres activités. Parmi les favoris, on retrouve la chasse à cour, mais aussi l'équitation, pratiquée dans le cadre de courses hippiques. Parmi les cavaliers participant à ces compétitions, on retrouve de nombreux membres des armées, consacrant leurs soirées à ces divertissements. Mais les courses ne sont pas uniquement dédiées à l'élite, et de nombreux habitants de Saint-Pétersbourg viennent y assister en tant que spectateurs, se livrant alors à des paris. Il s'agit d'un véritable business, puisque de nombreux bookmakers prennent les mises ; on parle même régulièrement de courses truquées.

De manière générale, la Russie du début du XXème siècle est prise de passion pour le jeu sous toutes ses formes. Des parties de cartes endiablées se déroulent dans tous les troquets du pays : le jeu le plus célèbre est le Dourak, mais d'autres jeux, comme le Poker, commencent à arriver.
On parie également sur des combats clandestins illégaux mais appréciés des classes populaires, qui peuvent opposer aussi bien des animaux que des combattants, souvent entraînés à cette fin.

Enfin, comment ne pas mentionner les bals, en vogue depuis plus de cent ans. A Saint-Pétersbourg, les bals de la Cour du Tsar ont leur lieux de prédilection : Palais d'Hiver pour le Grand Bal annuel, ouvrant la saison des bals, et à l'Ermitage pour les bals plus restreints. Néanmoins, les bals prennent aussi une forme plus populaire et accessible à tous, avec des bals publics organisés par des congrégations de bourgeois. Accompagnés d'un orchestre, les convives y dansent la mazurka, la polonaise, la quadrille ou la bien célèbre valse. Toutes les femmes, qui assistent en qualité d'invitées à un bal, ont un carnet de bal, où les hommes viennent pour demander une danse et notent leurs noms dans ce petit carnet, accolé à la danse correspondante. Ainsi, une femme se rappelle de tous les hommes avec qui elle a dansé. Évidemment, plus le carnet est rempli, plus une femme est "populaire".

Consommation de drogues et d'alcools
Bien entendu, la vodka trouve sa place sur toutes les tables, ainsi que plusieurs de ses dérivés (on peut citer notamment le vin de pain), mais l'Ancienne Russie est également amatrice d'hydromel, boisson à base de miel, et le kvas, boisson légère évoquant la bière.

La consommation de tabac est très répandue au début du XXème siècle, via les cigarettes mais également la pipe. On voit aussi se répandre plusieurs drogues dont les effets néfastes restent alors assez méconnus, comme la cocaïne, la morphine ou l'opium.

Techniques et technologies
Le début du XXème siècle est une ère de profonde mutation, sociale mais aussi technologique, du fait du développement des industries mais aussi des avancées technologiques effectuées. On voit ainsi se développer l'électricité, déjà présente dans l'éclairage public et chez les plus riches, mais arrivant petit à petit dans le quotidien des classes moyennes. De nombreux habitants restent néanmoins privés de courant.
L'arrivée de l'électricité entraîne avec elle de nombreuses inventions, parmi lesquelles la plus importante est le téléphone. Breveté depuis la fin du XIXème siècle, il est encore très rare, et utilisable uniquement sur des courtes distances. A Saint-Pétersbourg, seul le Tsar et ses ministres en disposent.
Les transports se modernisent également, bien que les automobiles restent extrêmement rares. On se déplace principalement en calèche pour les transports personnels, tandis que des tramways à traction animale sillonnent la ville (notez que le tramway électrique fait son apparition à Saint-Pétersbourg à l'hiver 1907). Enfin, les trains circulent grâce à une locomotive à vapeur, généralement alimentée au charbon.


Dernière édition par Le Tsar le Sam 25 Mai - 15:29, édité 7 fois
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MessageSujet: Re: QUOTIDIEN ♕ vivre en Russie en 1907   QUOTIDIEN ♕ vivre en Russie en 1907 EmptySam 25 Mai - 14:27

LA MODE

styles vestimentaires

Chez la noblesse
La mode dans le milieu noble imite abondamment les tenues Européennes. Les hommes prennent leur inspiration à Londres tandis que les femmes ne jurent que par Paris et Vienne. Trois noms sont synonymes de Graal lorsqu’il s’agit de se procurer de nouvelles tenues : M. Vrubel', Ivan Bilibin et L. Bakst.

Les hommes portent presque tous la moustache, parfois accompagné de barbe, à l’instar du Tsar. Le costume est de rigueur, dans des matières nobles et résistantes, les bottes sont de cuir de luxe. On n’oublie pas le gilet de costume indispensable et la cravate, sorte de foulard tenu par une épingle au niveau de la fermeture du col de chemise. Un chapeau haut-de-forme et une canne complètent la tenue et en hiver, on se pare d’un gros manteau au col en fourrure. Rappelons que les hivers à Saint-Pétersbourg ne pardonnent pas, et les promenades le long de la Perspective Nevski devront se faire bien couvert.

Quant aux femmes, les tenues ressemblent à des créations du style en vogue : l’art nouveau. Malgré l’impression de légèreté causée par le vêtement, il est presque impossible de se mouvoir librement et de respirer à pleins poumons du fait du corset. La silhouette se transforme et le corps d’une femme s’apparente au corps d’un oiseau : un buste généreux -un mono-sein-, une taille atteignant les 45 centimètres, des hanches généreuses. Les jupes viennent caresser les parquets immaculés des salles de bal ou des salons.
Une femme change de tenue entre cinq et sept fois par jour. Elle commence la journée en peignoir, et sa femme de chambre l’assiste dans chacun de ses changements. Elle portera une robe d’intérieur, une robe pour la promenade, une robe pour les visites, une robe pour l’après-midi, une robe pour le thé, une robe pour le dîner, une robe pour le bal ou pour le théâtre. Les femmes s’habillent majoritairement dans des tons pastels, et maquillent leurs visages de poudre de riz pour paraître le plus pâles possible. Seules les paysannes et quelques femmes de chambres peuvent apparaître la peau foncée par le soleil.

Les cheveux sont souvent recouverts de chapeaux, le plus extravagant possible, les plumes d’oiseaux les plus exotiques sont largement plébiscitées. Ces chapeaux font partie intégrante de la coiffure, et la chevelure est relevée, dans le style souvent dit “Gibson”, sorte de chignon très lâche. Enfin les bijoux sont la plupart du temps des perles, des diamants et des pierres précieuses montées sur des bracelets, colliers ou bagues, ainsi que des broches. Les gants sont indispensables, sortir sans gants est totalement inconvenant.

Illustrations:


Chez les prolétaires et paysans
Si les nobles s’inspirent largement de la mode occidentale, le prolétariat et les paysans portent encore les costumes traditionnels, avec ou sans décoration. Une femme doit bien entendu couvrir tout son corps, y compris ses cheveux parés d’un fichu attaché d’une manière bien particulière. On ne possède pas beaucoup de vêtements quand on est pauvre, et on porte souvent la même tenue plusieurs jours de suite, on raccommode et on passe ses habits à son petit frère ou sa petite sœur.  

Les prolétaires, s’ils ont un peu d’argent, peuvent se rendre au marché aux puces, où sont vendus des vêtements passés de mode ayant appartenu aux membres de la noblesse. On reconnaît souvent les membres de la classe ouvrière par l’état de leurs tenues, rarement neuves, le plus souvent usées, froissées.

Les ouvriers possèdent un uniforme souvent bleu, gris ou noir, dans un matériau résistant et épais, composé d’une veste, d’une chemise et d’un pantalon. Les ouvriers portent souvent la barbe, pour la plupart mal taillée. Les femmes ne portent pas de pantalons mais des robes longues souvent faites de la même matière que les uniformes masculins. Le corset est de mise pour toutes, que ce soit pour les nobles comme les paysannes. Le matériau est certes différent selon la classe sociale, tout comme son confort. Une femme pauvre doit apprendre à mettre et retirer elle-même son corset.

Ouvrières:

Paysans:

Le clergé porte des robes longues (soutanes), souvent agrémentées de tuniques, d'un châle et d'une sorte de toque. Il porte la barbe plutôt longue. (voir un exemple)

Tenues militaires:

Quelques références : Visages masculins, Tenues de la classe ouvrière.
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