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 loin du froid de l'hiver - polina

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Wolfram von Hohenstaufen
Wolfram von Hohenstaufen
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MessageSujet: loin du froid de l'hiver - polina   loin du froid de l'hiver - polina EmptyMar 28 Mai - 22:20

Wolfram s'était maudit au moment même ou il avait accepté la requête de son vieil ami Sergueï Leonidov. Mais l'officier allemand, loyal jusqu'au bout des ongles, n'avait rien su faire d'autre que d'accepter devant l'insistance du père de famille. Ils se connaissaient depuis bien longtemps, presque dix ans maintenant, et c'était un bien moindre service en comparaison de tout ce que le noble avait fait pour lui, que ce soit en Chine où depuis son arrivée récente à Saint-Pétersbourg, ou le patriarche s'était occupé du Prussien comme si c'était son propre fils. Leonidov l'avait intégré dans ses différents cercles, lui présentant ses amis, permettant au marin de commencer un sérieux réseau de relations diverses et variées au sein de la noblesse pétersbourgeoise. Alors au final, peut-être se faisait-il lui même une montagne de ce qui ne s'apparentait qu'à accompagner sa fille Polina à une réception se tenant à l'Amirauté russe. D'autant plus que son aînée était loin d'avoir une compagnie désagréable, le prussien appréciant même leurs promenades ou conversations régulières, appréciant son ouverture d'esprit et échangeant sur leurs vies respectives. Un autre officier que lui aurait probablement jubilé devant une invitation pareille, saisissant l'occasion pour accomplir son devoir en joignant l'utile à l'agréable, glânant des informations auprès d'officier de marine russe imbibés de vodka. Pourtant, pour l'ancien sous-marinier, ce genre de réception lui était particulièrement désagréable. Bien qu'il ait été élevé dans ce milieu, il s'en est toujours senti complètement étranger, détestant les basses intrigues de cour ou ceux qui profitaient de l'occasion pour essayer de redorer leurs blasons. Wolfram s'y sentait enfermé, étouffant comme une bête en cage, guettant la moindre occasion pour filer son reste. Lui n'aspirait qu'aux grands espaces, qu'à sentir les embruns fouetter son visage, préférant de loin accomplir son devoir sur le terrain, prouver aux autres ce qu'il vaut réellement par la force de ses poings plutôt que par la souplesse de ses révérences.

Il avait passé l'après-midi à préparer son uniforme d'apparat, frottant et briquant chacun des boutons dorés de ce dernier. Tâche harassante qu'il aurait volontiers confié à un aide de camp, ou à un de ses domestiques, s'il n'avait pas trop tendance à oublier que dans les murs de l'ambassade d'Allemagne que c'était lui le domestique. Von Hohenstaufen se remémorait avec nostalgie le temps non si lointain où il commandait son propre sous-marin, ou son modeste poste de ravitaillement sur le Tanganyika à chaque coup de brosse qu'il donnait sur la laine de sa vareuse ou sur ses souliers vernis, laissant s'envoler ses souvenirs en même temps que la fumée de son cigare. Un petit verre de cognac lui permit de reprendre un peu de contenance alors qu'il accrochait son sabre à son ceinturon, se regardant dans le miroir pour ajuster le col de sa tenue. Wolfram essayait de se convaincre maladroitement qu'il pourrait faire illusion ce soir là, et qu'après tout, il ne dansait pas plus mal que tout le monde. Mais ce n'est qu'au moment que le cocher se mit en route pour la résidence des Leonidov que l'officier ne put s'empêcher de se demander si son vieil ami n'avait pas d'autres plans pour lui que celui de courtiser ou d'amuser sa fille. Après tout, ce vieux grigou et le marin ne jouaient-ils pas le même jeu à mots couverts ? Mais alors que la calèche pénétrait dans leur cour, il en vint à la conclusion qu'il ferait mieux de se méfier et qu'il pourrait même retourner la situation à son avantage. Affichant un air peut-être un peu trop martial, le prussien ne manqua pas de présenter ses hommages à son vieil ami, qui le fit patienter avec lui au salon en attendant que sa fille ne l'honore de sa présence. Le cœur de l'allemand manqua un battement lorsque Polina fit enfin son apparition, Wolfram étant quelque peu impressionné par le charme qui se dégageait de la jeune femme. Au final, peut-être était-ce ça la nature de son malaise. L'officier, trop occupé à battre le pavillon allemand aux quatre coins de ses colonies, avait peut-être tout simplement oublié la compagnie du sexe opposé. Après avoir demandé la permission de se retirer et d'accompagner sa fille au bal, le couple se retira pour se rendre vers l'Amirauté. Wolfram se montra peu loquace avec la fille de son amie, se contentant d'échanger de bien plates banalités.

La réception battait son plein et l'orchestre s'en donnait à cœur joie pour le plus grand plaisir des invités qui jouissaient de la piste de danse à en perdre haleine. L'aristocrate, lui, restait planté dans un coin de la salle de bal, laissant traîner ses oreilles, devant déployer des efforts de concentration pour essayer de traduire ce qu'il pouvait entendre. Son russe était loin d'être parfait mais il fut tiré de ses considérations par le son d'un rire qu'il commençait à connaître. Aussitôt, son regard fut happé par la chevelure brune de la jeune femme qui se soulevait au fur et à mesure qu'elle virevoltait dans les bras d'un officier russe. L'image ne manqua pas de lui arracher un fin sourire. Il était temps pour l'allemand de prendre son courage à deux mots et de commencer à profiter un peu de cette soirée.  « Vous permettez ? » demanda-t-il dans un russe presque scolaire à son cavalier de fortune, ayant attendu que leur précédente danse se termine. Présentant ses bras à la jeune femme, il fut soulagé d'entendre que l'orchestre entamait les premiers accords d'une valse. C'était au moins une danse qu'il maîtrisait où il ne risquait pas de marcher sur les pieds de sa partenaire.  « Polina Leonidova, je .. je vous prie de bien vouloir accepter mes excuses. Je ne suis pas de très bonne compagnie ce soir et je m'en voudrais que vous vous ennuyiez et repartez fâchée .. » Wolfram avait au moins le mérite d'être sincère …  
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MessageSujet: Re: loin du froid de l'hiver - polina   loin du froid de l'hiver - polina EmptyVen 31 Mai - 12:29

Prendre le thé avec Mère dans son petit salon a toujours eu quelque chose de profondément triste et embêtant. Polina feint l’excitation de son bal à l’Amirauté avec Wolfram, afin de provoquer une réaction chez sa génitrice. Mais rien n’y fait. Son attention est accaparée par la fenêtre qui donne sur le jardin du palais. Le spectacle incité par la plus jeune Leonidova n’atteint pas Madame. Tout le monde prend part à la mascarade, l’infirmière, les femmes de chambres qui présentent les robes que Polina pourrait probablement porter le soir-même. “Et que pensez-vous de celle-ci, mère?” Elle attend désespérément une réponse qui ne viendra jamais. Les yeux embués, la gorge serrée, elle joue la comédie à nouveau, inventant les réponses qui allaient avec ses questions. “Oui, moi aussi je crois que c’est ma préférée.” Toujours aucune réaction. Les yeux restent machinalement vides, alors même qu’elle avait daigné tourner son visage vers son enfant. “Laissez-nous”, a-t-elle alors ordonné aux domestiques présents dans la pièce. Polina garde toute sa contenance pendant que tout le monde prend congé, et à la seconde où la porte se referme, elle vient se jeter aux pieds de sa mère, les larmes qu’elles tente de contenir depuis quelques minutes s’envolent le long de ses joues, la désespération transpirant par chaque pore de sa peau. “Comment pouvez-vous me laisser faire ça?” chuchote-t-elle, alors que Mère la regarde d’en haut, incrédule, l’air parfaitement ailleurs à nouveau. Mais un déclic, si fin, à peine palpable, prend vie dans les iris de Madame. Elle pose ses doigts fins sur la main diaphane de Polina, ne la serre pas, mais essaie seulement de lui transmettre quelque chose. Un espoir. Puis retourne son attention vers le jardin. Sa main paraît sans vie désormais. Résolue, persuadée que ce n’était pas une intervention divine mais une réaction totalement involontaire, Polina se relève, sèche ses larmes, et retourne dans ses appartements après avoir laisser les domestiques reprendre leurs tâches.

Mademoiselle, c’est Boris…” commence le majordome, caché derrière la porte des appartements de Polina. “Et bien, entrez,” conseilla-t-elle au vieil homme d’une voix douce, alors que sa femme de chambre s’affaire à monter sa chevelure en un chignon sur le haut de son crâne. Elle observe le domestique à travers son miroir, qui n’ose pas la regarder. “Monsieur, sa grâce, aimerait s’entretenir avec vous.” Un coup d’oeil vers la petite pendule de sa coiffeuse lui indique qu’il reste encore du temps jusqu’à l’arrivée du comte de Hohenstaufen. “Très bien, dites-lui que je descends dans quelques minutes.” Il offre une révérence du haut de son corps et s’efface effectuer la tâche qu’on vient de lui confier. Polina connaît parfaitement le sujet de l’entretien réclamé par son paternel. Il veut à nouveau lui rappeler sa “mission” comme il se plaît à lui énoncer. Et c’est effectivement le sujet qu’il aborde tout de go lorsque Mademoiselle fait son entrée dans son étude. Elle ne daigne même pas l’écouter. N’être rien de plus qu’un pion dans ses jeux de patriarche l’agace au plus haut point. De loin, elle perçoit les rouages du métier d’espion, les miettes que son père veut bien lui envoyer. “Vous ne devez en aucun demander quoi que ce soit. Rappelez-vous votre condition. Vous ne faites que suggérer, c’est compris?” Se retenant de lever les yeux au ciel, Polina approuve d’un hochement de tête avant que Boris viennent à nouveau les interpeller. “Votre grâce, Mademoiselle, le comte de Hohenstaufen, pour Mademoiselle, attend dans le petit salon.” Son père le remercie d’un geste impoli de la main, et intime à sa fille de le laisser passer devant. Cette fois-ci, alors que son père a le dos tourné, elle roule ses iris dans leurs orbites avant de le suivre pour aller à la rencontre de son futur promis, si tout se passe comme prévu. Comme prévu selon le code de Monsieur Leonidov et non les plans de Polina. Elle a la désagréable impression de ruiner sa vertu dès qu’elle adresse la parole à un membre de la gente masculine un tant soit peu intéressé par elle. Polina exécute une parfaite révérence devant Monsieur le Comte et active même les ruses de séduction enseignées par ses dames de compagnie, battement de cils, les joues qui rosissent, les yeux qui n’osent pas regarder son interlocuteur avec un sourire embarrassé. Leur conversation n’est heureusement pas profonde, Monsieur le Comte évolue avec une aisance des plus désolantes.

La réception est d’un ennui létal. Wolfram ne peut pas tenir une conversation, est terré très loin de cette salle de bal et rien de ce que peut dire Polina ne sait piquer la curiosité de l’allemand. Un instant, elle redoute le mariage avec l’officier, la vie semble d’une désolation comme on peut l’imaginer dans les steppes sibériennes. Dégainant une nouvelle arme à son arsenal, elle bénit son patriote qui vint la tirer d’une mort exagérément certaine et espère que la jalousie saura peut-être réveiller les instincts du jeune prussien. Polina fait semblant de rire à quelques amusements prononcés par son partenaire de danse, alors que son esprit est à mille lieues de là. La condition de sa mère a soudainement quelque chose de salvateur. La dernière des Leonidov s’étonne de ses pensées à la limite du morbide alors que Wolfram a mordu à l’hameçon. Il débarque en présentant son bras et elle s’en empare d’un enthousiasme à moitié feint. Le soldat russe aux cheveux gras partageait encore moins de conversations que son homologue allemand. Les premières notes d’une valse se font alors entendre et Wolfram s’empare du corps de sa partenaire comme de son attention. Ses excuses semblent sincères, et subitement elle s’interroge sur les motivations du jeune homme. Mécaniquement, sa bouche prononce une réponse digne d’une jeune fille de bonne famille. “Ne vous en faites pas, mon cher, il n’y a rien à pardonner. De plus, la danse que nous partageons maintenant suffit à vous retrouver dans mes bonnes grâces.” Ses lèvres illuminent son visage. “Vous venez de me sauver de la danse la plus lamentable que je n’ai jamais connue.” L’amusement vient mourir au creux de sa bouche alors qu’elle lance un regard des plus sérieux à son partenaire. La mission est trop simple, se dit-elle, alors qu’elle feint de se reprendre en portant son attention ailleurs. Le script lui semble trop barbant, peu importe les directives de son père. Elle se penche et murmure à son oreille: “Ne souhaiteriez-vous pas prendre l’air quelques minutes?
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MessageSujet: Re: loin du froid de l'hiver - polina   loin du froid de l'hiver - polina EmptyMer 5 Juin - 23:49

Lui accordant un sourire, le marin guide sa partenaire d'une main ferme et ses pas semblent reprendre de l'assurance au fur et à mesure que les accords de l'orchestre s'enchaînent sur une mélodie entraînante. L'allemand semble ravi de découvrir que des automatismes qu'il pensait oubliés refont surface, et bénit son éducation rigoureuse qui l'a fait évoluer au sein de la plus haute sphère de l'empire allemand. Son regard d'acier reste planté dans celui de la jeune femme alors qu'il continue de la mener à bon port sans bousculer d'autres danseurs ou lui écraser ses pieds de ses lourds souliers vernis. Il sonde désespérément le regard de sa promise, qui ne reste à cette heure-ci qu'un mystère, un livre à la couverture épaisse encore bien fermé. A son plus grand malheur, Wolfram peine à la comprendre et semble partagé quant à l'opinion qu'il se fait d'elle. Malgré toutes ses belles paroles, malgré le jeu de séduction dans lequel l'un et l'autre semblent entrés, l'officier allemand ne peut s'empêcher de penser que quelque chose sonne faux chez elle. Le marin ne saurait exprimer ses doutes, mais il lui semble que par moments, quelque chose dans son regard ne la trahisse malgré toutes les belles paroles qu'elle puisse prononcer. Mais le prussien manquait cruellement d'expérience auprès de la gente féminine, et ne pouvait se permettre d'affirmer ce qu'une part de lui pensait. Peut-être a-t-il trop vite accepté l'offre de Sergueï Leonidov, peut-être n'y a-t-il vu qu'une opportunité trop alléchante, offerte sur un plateau d'argent. Von Hohenstaufen s'efforce de se remémorer continuellement sa mission et son intention première lorsqu'il demandait la main de Polina, se rappelant qu'elle n'est qu'un vecteur pour lui, une porte d'entrée pour atteindre la haute sphère pétersbourgeoise et glaner le plus d'informations possibles, fidèle à son pays et à son devoir d'officier allemand.  « Bien volontiers. » lui clame-t-il sobrement en joignant la parole aux actes, guidant la danseuse vers un coin de la salle où il se sépare presqu'à contre-coeur d'elle, lui accordant une révérence comme le voulait les convenances liées à leurs rangs.

Lui tendant son bras, il l'accompagne à travers la salle de réception, ne manquant pas de faire parler d'eux. Après tout, un comte étranger qui s'éprenait d'une jeune femme du crû semblait délier les langues, à moins que ce ne fusse l'inverse. Le couple trouva rapidement un échappatoire où ils purent se soustraire aux regards des convives et se retrouvèrent très vite en extérieur, traversant les allées interminables des cours de l'Amirauté. La fraîcheur de cette soirée printanière le saisit rapidement, engoncé dans un uniforme trop cintré et dans une laine trop épaisse. L'allemand profita quelques brefs instants du silence reposant et salvateur avant de s'arrêter pour répondre à ce qu'il croyait être un devoir. S'arrêtant, il déboutonna méthodiquement sa veste bleue marine avant de la déposer doucement sur les épaules de celle qu'il devait prétendre aimer, animé des plus pures intentions, ne répondant qu'aux bonnes manières qu'on lui avait appris. Wolfram finit par planter son regard dans le sien.  « Polina Leonidova, je .. » L'aristocrate semblait chercher ses mots, comme s'il peinait à traduire dans la langue de Tolstoï ce qui lui traversait son esprit teuton. Bien qu'il eut parlé couramment le russe, il ne le maîtrisait encore pas assez, même s'il s'améliorait de jour en jour.  « Mademoiselle, si nous sommes amenés à partager notre avenir, je me dois de vous demander une faveur un peu particulière ... » Ses paroles semblaient mal assurées, comme si le marin cherchait à se défaire d'un fardeau bien trop important pour ses épaules pourtant solides. Wolfram ôta l'un de ses gants, et sa main nue mais rugueuse vint se saisir délicatement de celle de Polina, appréciant un bref instant le doux et chaleureux contact sous ses doigts.  « J'aimerai que vous me promettiez qu'il n'y aura pas de faux semblant entre nous. Je peux vous assurer de ma plus grande sincérité lorsque je vous avoue que je n'aspire qu'à devenir un mari dévoué, aimant et fidèle.... C'est peut-être trop audacieux ou présomptueux de ma part, peut-être même un peu trop précoce mais j'aimerais m'assurer que notre relation ne pâtira pas de faux semblants. Vous remarquerez que je n'ose même pas réclamer votre amour, mais au moins de la sincérité et une honnêteté sans faille. » L'aristocrate se surprenait, se demandant comment il parvenait à jouer une telle comédie. Bien qu'il ne savait trop sur quel pied danser avec la jeune femme, le marin se dégoûtait par moment des atours dont il se paraît pour accomplir sa mission, regrettant le temps bien moins compliqué ou il commandait son équipage ou ses askaris. Wolfram avait l'impression malheureuse de perdre le fil entre les apparences trompeuses dont il se paraît et la réalité à son sujet, craignant de devenir un peu plus chaque jour l'homme qu'il prétend être.
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